PROZAC OU ADIDAS?

 

Avez-vous remarquez combien, en période de ménopause, on peut parfois être d’une humeur massacrante ?!

Vous est-il déjà arrivé, à vous aussi, de vous mettre à pleurer ou vous mettre en colère sans raison particulière ?

Non, vous ne devenez pas folle ! c’est « juste » un des symptômes lié aux oscillations et fluctuations hormonales au moment de la ménopause qui créent …une véritable tempête dans votre organisme !

Ménopause et idées noires

 

Anxiété, fatigue, sautes d’humeur et idées noires, nous traversons, à l’approche de la cinquantaine, un orage émotionnel perturbant.

Dans cette période ou ces moments qualifiés de  «  blues de la ménopause » notre sensibilité est à fleur de peau.

On peut se sentir triste en  permanence et d’une humeur variable qu’on ne réussit pas à maitriser.

La prise de poids et le sommeil perturbé qui surviennent simultanément ne fait que rajouter une couche à cet état fragile.

Épuisée, vous ne vous supportez plus  et cela génère encore plus de déprime.

 

Faut-il, pour autant, se précipiter sur des antidépresseurs médicamenteux ? Je pose cette question car, par exemple, le Prozac® est un médicament antidépresseur parmi les plus prescrits aujourd’hui en France.

La liste de ses  effets secondaires est sans fin. Le psychiatre  Jean-Baptiste Alexanian cite les plus fréquents : la fatigue, les troubles du sommeil, les troubles digestifs, la perte d’appétit, etc.

Personnellement ça ne me donne pas envie de tester !

D’autant que d’autres solutions naturelles et pérennes existent.

Pour les envisager, essayons d’abord de comprendre ce qui se passe dans votre corps à la ménopause.

Quand les hormones et les neurotransmetteurs « jouent » sur notre humeur

 

Les hormones et la ménopause

A la ménopause, les taux d’œstrogènes, de progestérone et de testostérone chutent.

Ce sont les inter-relations étroites de ces hormones avec les neurotransmetteurs qui influent sur l’humeur.

 

Synergie entre hormones et neurotransmetteurs

 

Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques puissants au même titre que les hormones. Il se trouve que les déséquilibres hormonaux ont un impact sur leur taux.

Un déséquilibre des neurotransmetteurs influe sur l’humeur, l’énergie, le sommeil et la santé en générale.

Sérotonine et œstrogènes

 

La sérotonine est le neurotransmetteur relaxant et calmant. Grâce à elle, on se sent bien.

Lorsque le taux d’œstrogène chute, les niveaux de sérotonine s’effondrent.

Voilà qui explique mauvaise humeur, irritabilité et augmentation de l’appétit.

Il va donc être essentiel d’accroitre le niveau de sérotonine.

 

 

Dopamine et testostérone

 

La dopamine est un neurotransmetteur puissant qui impacte le plaisir et la motivation. Des taux élevés de dopamine apportent de l’enthousiasme et de l’entrain.

A l’inverse, les taux faibles provoquent des sensations de vide, de tristesse, d’irritation et d’ennui..

La libération de dopamine entraine la production de testostérone.

C’est l’hormone de la sexualité par excellence. Elle influe sur le maintien de la libido.

 

Pour doper son humeur il va être crucial d’augmenter les taux de dopamine.

GABA et progestérone

 

L’acide gamma-aminobutyrique (GABA) apporte à votre cerveau calme et apaisement.

C’est la progestérone qui active habituellement les récepteurs GABA dans le cerveau.

Mais, nous l’avons vu, cette hormone diminue avec l’âge. Par conséquent le GABA diminue également.

Cela entraine le risque d’anxiété, de dépression et d’insomnies.

Pour lutter contre ce déséquilibre il va être opportun de stimuler le GABA

 

Vous comprenez maintenant que, pour réduire voire même supprimer, toutes formes d’anxiété, de dépression, de tristesse et d’ennui il est primordial d’augmenter les taux de ces neurotransmetteurs.

Pour cela je vous propose le meilleur antidépresseur qui soit !

Choisissez le meilleur antidépresseur

 

Meilleur car, le moins cher, le plus accessible pour tous, et le plus efficace ! Quoi demander de plus !

Ce médicament miracle, c’est le mouvement !

L’activité physique chasse le stress, l’anxiété et les idées noires, accroît les pensées positives, prévient dépression et burn out  en bref, elle favorise une bonne santé mentale.

Il est abondamment prouvé que l’activité sportive est une thérapeutique puissante de l’humeur dépressive. Les chercheurs affirment qu’il s’agit du « meilleur médicament préventif ».

Bouger est un remède qui peut avantageusement remplacer les médicaments antidépresseurs et anxiolytiques car cela agit précisément sur les neurotransmetteurs dont nous venons de parler.

La chimie du bonheur

 

L’effort physique, même doux, exerce un effet antidépresseur reconnu.

Ainsi, le Pr David Servan- Schreiber observe : « Toute activité physique stimule la dopamine, ce neurotransmetteur essentiel à l’action et au plaisir. C’est là le vrai pouvoir antidépresseur de l’exercice… ».

La pratique physique régulière active également la sérotonine et le GABA.

Voilà pourquoi le sport est très bénéfique pour réguler nos hormones qui déclinent à la ménopause.

A chaque effort son réconfort

 

Effort modéré pour les endorphines

 

En plus, un effort significatif stimule la production d’endorphine. Cette fameuse hormone du bien-être , qui réduit stress et anxiété à tout âge.

Les activités cardio (comme le footing) en endurance (c’est-à-dire à allure modérée autour de 70% à 80% de la fréquence maximale) font sécréter des endorphines.

La structure des  neurotransmetteurs se rapproche de celle de la morphine.

Ce sont les endorphines qui déclenchent la sensation d’euphorie éprouvée pendant mais surtout après une bonne séance de sport.

Elles sont à la fois de puissants antidouleurs, de véritables diffuseurs de plaisir et de merveilleux anti coup de blues.

 

En pratiquant un exercice physique a intensité modéré, un autre mécanisme d’action se met en marche : la sécrétion d’endocannabinoïdes. Ces molécules possèdent une activité anxiolytique et favorisent aussi le bien-être . Ce sont elles qui rendent certains coureurs euphoriques à l’effort et d’autres « accros » au sport.

Effort soutenu pour les hormones de l’action : l’adrénaline et la noradrénaline

 

Vous stimulerez facilement la production de ces hormones par une activité sportive plus intensive comme la musculation, des sprints, des sauts, etc.

Ces types d’efforts semblent aussi agir d’une autre façon sur la dépression et l’anxiété.

Il est donc judicieux d’associer les deux intensités d’efforts pour espérer un effet synergétique.

Entrer dans le « flow » :

 

Au-delà des processus physiologiques et chimiques, l’exercice physique exerce une influence directe sur les mécanismes psychologiques. Voilà qui peut également nous être, plus que jamais, une aide précieuse à la ménopause !

Bouger pour se « réparer »

 

« Le fait est que le mouvement est réparateur- ce n’est pas seulement un remède pour le corps, mais aussi pour l’esprit et pour l’âme » éclaire William Pullen , auteur de Running Thérapy.

Dans son livre, le psychothérapeute uni la thérapie verbale à la course à pied.

Sa technique se sert du mouvement pour affronter les émotions diverses et évoque une sensation de plénitude lorsque nous bougeons.

 

 

Après un effort physique par exemple une longue marche ou un footing, n’avez-vous jamais ressenti une clarté soudaine dans votre esprit ? N’avez-vous pas subitement porté un autre regard, plus positif, en tout cas plus constructif, sur les évènements de votre vie ?

Tout se passe comme si l’on devenait plus sensible aux petites joies de l’existence.

Bouger pour être heureux

 

Marcher, courir, nager, pédaler sont autant d’actions qui peuvent s’apparenter à une sorte de méditation en mouvement.

Elles ouvrent un recul salutaire et éclaircissent les idées.

Pour peu que l’on pratique en contact avec la nature, les effets bien être sont cumulés !

Plus les gens font régulièrement de l’exercice et plus ils tirent satisfaction des petites choses de la vie.

 

 

Pratiquer un exercice physique procure parfois un sentiment d’exaltation, de sensation de maitrise et de joie profonde d’être dans l’action, superbement décrit par Mihaly Csiksenmihalyi.

Ce chercheur en psychologie positive a nommé cet instant l’ « expérience optimale » ou « flow » que l’on rencontre, entre autre, dans les activités sportives.

Je vous souhaite de vivre cette sensation pour en comprendre les bienfaits profonds.

 

 

« Cette expérience optimale ne se produit pas lorsque nous sommes relaxés et bien installés dans notre canapé cuir acheté dans un paradis de la consommation. Elle survient quand nous dépassons nos limites dans l’effort » précise Isabelle Filliozat dans « Les chemins de la joie ».

Voici donc quelques conseils pour vous y aider.

Conseils pour retrouver le moral grâce au mouvement

💪pratiquez au minimum  trois séances de sport d’un minimum vingt minutes chacune,  par semaine

💪  pratiquez, sur ces trois  séances, au moins une activité d’endurance. Pour vous aider je peux vous accompagner ! Venez avec moi grâce à l’audio que je vous propose dans cet article Débuter en course à pied… je vous accompagne.

💪si vous débutez ou reprenez après une longue période d’arrêt , allez y progressivement. Retenez que, même une activité légère est bénéfique pour le moral. Vous augmenterez ensuite l’intensité et le volume.

💪pratiquez le plus possible en extérieur pour profiter de la lumière du soleil dont on connaît l’impact sur l’humeur. L’idéal étant les espaces naturels avec des arbres.

💪Variez les effets anxiolytiques et antidépresseurs de vos efforts en ajoutant de la musculation à vos séances.

💪Persévérez ! Vous finirez par ressentir les effets des réactions chimiques dans votre corps et cela deviendra chaque fois plus facile.

💪Cultivez des pensées positives : soyez fière de vous reprendre en main et satisfaite des bienfaits que vous apportez à votre organisme tout entier.

💪Et , bien sûr complétez ces actions par un mode de vie sain et équilibré : manger en conséquence et ne négligez pas votre sommeil.

Besoin d’un petit coup de pouce pour vous motiver ? Avez-vous téléchargé mon guide « Les 15 recommandations Gagnantes pour se motiver à faire du sport » ?

 

Alors ? Que choisissez vous ? Prozac ou Adidas ?😉

1 Comment
  • Nathalie
    Posted at 09:57h, 20 septembre Répondre

    Merci Carole. En quelques lignes tu m’as fait réviser mes cours de physiologie de première année !! Pour l activité physique et bien tu prêche effectivement à une convaincue !

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