
05 Oct MANGEZ GRAS…POUR PERDRE DU GRAS!
Étonnant comme recommandation n’est-ce pas ?
Actuellement, la pyramide alimentaire couramment proposée par les professionnels de santé n’accorde que 30% aux lipides. Les matières grasses sont placées au rang des aliments « tolérés » plutôt que dans la catégorie « conseillés ».
Pourtant, lorsque l’on se penche sur le formidable métabolisme du corps humain on comprend et on réalise combien la part accordée aux lipides n’est pas suffisante.
De nombreux auteurs, d’ouvrages scientifiques mais aussi de témoignages ne laissent plus de place au doute sur la nocivité d’une alimentation riche en glucides et pauvres en lipides.
Le sujet de cet article est de vous expliquer pourquoi les lipides sont, non seulement une aubaine pour votre santé , mais aussi …pour votre silhouette !
A propos de silhouette, commençons par comprendre d’où proviennent ces capitons disgracieux ornant nos cuisses et notre ventre.
Mais d’où vient notre cellulite ?
Notre graisse corporelle est une réserve provenant d’un excès de sucre.
Sous l’effet d’un surplus de sucre, l’insuline, qui « surveille de près » notre glycémie (taux de sucre dans le sang), stocke ces glucides sous forme de triglycérides dans les tissus adipeux.
En d’autres termes, ce n’est pas le gras qui vous fait grossir mais le sucre !
Des réserves en stock
Les cellules graisseuses (adipocytes) se forment. Elles ressemblent à des petites poches que l’on trouve prioritairement stockées dans les zones privilégiées : les hanches, les cuisses, les fesses et l’arrière des bras.
Lorsqu’elles sont au maximum de leur remplissage, compressées les unes contre les autres, elles empêchent la circulation du sang et de la lymphe et donc l’évacuation des toxines. Cela produit localement, de petites réactions inflammatoires : les capitons.
C’est le fameux effet « peau d’orange ».
Malheureusement, plus des adipocytes sont remplis, moins ils seront disposés à libérer leur réserve de graisse.
Pour en venir à bout il va falloir optimiser le processus de lipolyse c’est-à-dire le processus de déstockage des graisses.
Le problème c’est que l’organisme à ses priorités !
Un ordre de passage pour notre survie mais pas pour la ligne !
Les différents carburants de notre organisme sont utilisés dans un ordre précis qu’on appelle « priorité oxydative »
Une sorte d’ordre de passage est établi en fonction du degré de toxicité et de stockage des différents carburants apportés à l’organisme par l’alimentation.
Or, les lipides ne sont pas toxiques. Ils sont même protecteurs au temps où la question de survie était fondamentale. Lorsqu’il fallait lutter contre un environnement hostile, le froid, la faim, une telle réserve dans le corps était une bénédiction.
Les lipides sont donc métabolisés en dernier. Les graisses ne sont utilisées que lorsque les réserves des autres carburants sont épuisées.
Bien avant les lipides l’organisme « s’occupe » d’abord des glucides et des protéines.
D’où l’importance de ne pas retarder le moment de brûler ces graisses en limitant l’absorption des carburants qui passent avant.
Voilà qui explique la consommation d’un minimum de glucides et d’un apport adapté de protéines.
Comment peut-on brûler ces graisses ?
Libérez les triglycérides !
Tant que l’insuline est présente dans l’organisme (à cause d’un apport trop conséquent en glucides), il est impossible pour l’organisme de libérer des triglycérides. Tant qu’il y a de l’insuline on stocke du gras et celui- ci ne peut pas être déstocké.
Ce n’est que lorsque le taux d’insuline est bas que l’organisme est capable de dégrader les triglycérides.
Carburez aux cétones !
Lorsque le sucre n’est plus disponible dans l’organisme, celui- ci doit trouver un autre carburant. C’est à ce moment-là qu’il dégrade les graisses et fournit les cétones.
Ce sont les cétones (et en particulier le betahydroxyburitate) relâchées dans le sang qui vont servir d’énergie
Les cétones sont un carburant idéal.
Ils permettent à l’organisme de fonctionner dans un état métabolique privilégié : la cétose.
Ce changement de carburant est particulièrement propice au moment de la ménopause comme expliqué dans l’article « Vos deux pires ennemis à la ménopause ».
Changez de métabolisme !
Pour utiliser ces cétoses l’organisme, tellement habitué depuis des années à utiliser le sucre, éprouvera des difficultés . Un temps d’adaptation est nécessaire et des phases sont à respecter.
Au début, l’organisme est très sensible aux variations de la glycémie et cela freine la production de cétones.
Plusieurs autres facteurs font fluctuer dangereusement le glycémie : une trop grande quantité de protéines va générer du glucose (néoglucogénèse) mais aussi le stress ou la résistance à l’insuline.(voir aussi et encore « Vos deux pires ennemis à la ménopause »)
Mais l’organisme doit aussi s’habituer à absorber des quantités plus importantes de lipides.
Actionnez le levier des lipides !
Selon les étapes du processus métabolique, la quantité de lipides va varier.
Il s’agit d’augmenter progressivement leur consommation pour atteindre une production suffisante.
Par la suite, selon les objectifs à atteindre, perte de poids ou objectifs santé, la quantité peut évoluer.
Ce levier est primordial pour ne pas retomber dans l’ancien fonctionnement avec le glucose.
État catabolique c’est diabolique !
Dans ce processus, rappelons-le, nous sommes dans un contexte de faible consommation de glucides.
Si vous n’augmentez pas les matières grasses, le métabolisme va se trouver en état de famine et redevenir catabolique.
Il va revenir à ses anciens schémas : dégrader les acides aminés pour refabriquer du sucre . Vous ne perdez pas du gras mais du muscle !
Dans un premier temps , pour habituer le corps à fonctionner avec le gras, il ne faut pas lésiner sur la dose !
C’est la condition incontournable du changement de métabolisme et de l’adaptation à la cétose.
Le but est de provoquer une réponse hormonale envoyant au corps le signal que la famine est terminée.
Perdre du poids sans faim… enfin !
Le premier effet très rapide et absolument extraordinaire de ce type de rééquilibrage alimentaire est l’effet de satiété.
Quand vous consommez davantage de gras vous ne connaissez plus les coups de fringales et ces envies infernales de grignoter sans cesse que l’on rencontre encore plus à la ménopause.
Ce sont toutes ces matières grasses qui permettent de réaliser facilement et sans frustration un vrai sevrage du sucre.
Il faut le vivre (et le tester) pour le croire !
Libérée !…Délivréééééée!…🎵
Dès les premiers jours vous ne ressentez plus de faim entre les repas.
Vous êtes tout simplement libérée !
Pour certaines personnes, celles en surpoids important, cela engendre automatiquement une perte de poids immédiate puisqu’elles ne grignotent plus. Et , je me répète, cela sans aucune frustration
Pour les autres la perte de poids se passera une fois la phase d’adaptation faite.
Reste à savoir quelles graisses choisir.
Choisissez les bonnes graisses.
L’alimentation cétogène remet à l’honneur un nutriment accusé à tort de tous les maux depuis plus de 60 ans : les graisses !
Toutes les matières grasses ne se valent pas et n’ont pas les mêmes intérêts nutritionnels.
Voici les différents types de graisse que vous pouvez consommer :
Les graisses saturées ne sont plus ce qu’elles étaient !
On trouve ces graisses principalement dans les graisses animales. Ces graisses n’ont pas une bonne réputation.
Mais , le contexte d’alimentation très pauvre en glucides change la donne.
Dans ce cas, comme l’organisme n’est plus occupé à stocker les sucres dans nos tissus adipeux (comme je vous l’ai expliqué précédemment), la lipolyse s’accélère et les graisses saturées sont brûlées en priorité.
Le même phénomène se produit avec des graisses saturées végétales comme l’huile de noix de coco. Cette huile contient des triglycérides à chaine moyenne métabolisés particulièrement rapidement. Et qui dit « pas de stockage » dit…« pas de kilos en trop » !
On met du beurre dans ses épinards ! 😉
Le beurre revient avec plaisir dans nos assiettes .
Le beurre clarifié sans lactose en provenance de la gastronomie traditionnelle indienne (ghee) fait son apparition pour éveiller nos papilles à d’autres saveurs.
Le ratio idéal
Privilégiez les huiles riches en oméga-3 et très pauvres en oméga-6 afin de rééquilibrer le ratio oméga-3/oméga 6.
Choisissez l’huile d’olive, l’huile d’avocat, l’huile de macadamia, l’huile de lin, le beurre de cacao
Désormais les bonnes graisses peuvent investir vos placards et vos frigidaires et prendre la place des biscuits et des céréales.
Redonnez vie et saveurs à vos portions de légumes vapeur et de salades : Huilez ! beurrez! et régalez-vous ! 😋
Références bibliographiques utilisées pour cet article :
- « Le grand livre de l’alimentation cétogène » Ulrich et Nelly Genisson
- « Révolution cétogène » Johanne Cammarata
mary
Posted at 15:52h, 06 octobreUn processus bien huilé ! Explication claire (non… je n’ai pas dit ( comme le beurre ) clarifiée… ) Merci !
patricia
Posted at 09:18h, 09 novembreImpressionnant…. moi qui me bat contre la graisse depuis des lustres et contre mes kilos en trop ! c’est en effet un changement radical de méthode et surtout d’état d’esprit. Merci pour toutes ces explications.
Carole
Posted at 17:57h, 09 novembreBonjour Patricia, Oui c’est une approche radicale c’est la raison pour laquelle j’insiste sur le fait qu’elle doit de se faire progressivement et bien connaitre la démarche à suivre. En suivant les prochains articles du blog des Gagnantes tu en sauras chaque fois un peu plus sur le sujet. Et puis justement, l’idée ce n’est plus de « te battre » , car dans cette approche tu manges bien , les assiettes sont savoureuses et tu n’as plus de sensation de faim. Bien à toi. Carole
Aline
Posted at 08:00h, 27 marsBonjour,
Article très intéressant…je m’intéresse à cette alimentation sans oser me lancer…n’y a t il pas à terme, carence de vitamines et de fibres??
Carole
Posted at 21:13h, 29 marsBonjour Aline,en terme de vitamines et de fibres les légumes très présents dans cette diète apportent tout ce qu’il faut. Il faut bien les varier et aussi ne pas oublier d’alterner le cuit et le cru . Carole