
16 Jan BOUFFÉES DE CHALEUR: RÉGLEZ VOTRE THERMOSTAT!
Les bouffées de chaleur sont, à la ménopause, le premier désagrément auquel on pense.

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Il faut dire qu’elles font partie de ces symptômes particulièrement pénibles. Elles peuvent avoir un impact sur la qualité de notre vie parfois très lourd pour certaines d’entre nous.
Pour soulager de ce symptôme on dispose d’un éventail de possibilités allant de ressources naturelles (phytothérapie, huiles essentielles, homéopathie, réflexologie,…) , à l’hygiène de vie (alimentation, activités physiques) en passant par la médication hormonale.
Comme il existe autant de ménopause que de femmes et cette période ayant des conséquences très différentes d’une personne à une autre, chacune choisit en fonction de ce qui lui convient le mieux.
Comment choisir justement ce qui est le mieux pour nous ?
Mode de vie ou thérapie ?
La ménopause n’est pas une maladie, c’est un processus naturel de vieillissement.
Il n’y a donc à priori aucune raison de la traiter.
Chez Les Gagnantes , nous avons pour principe de considérer les réactions du corps ; les troubles ou pathologies comme autant de signaux envoyés par le corps.
Un trouble est toujours le signe d’un déséquilibre occasionné par différents facteurs.
Le baromètre de mon mode de vie
Pour moi, les bouffées de chaleur font partie de ces signaux.
Une petite sonnette qui vient m’alarmer sur des déséquilibres et qui m’amènent à reconsidérer mes habitudes et certains gestes ou certaines activités de mon quotidien.

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J’envisage les bouffées de chaleur comme un baromètre. Leur fréquence, les moments où elles se produisent et leur intensité sont de précieux indicateurs pour me réguler.
Voilà pourquoi avant de s’en tenir à des traitements médicamenteux cherchons d’abord (et surtout) à repérer ce qui, dans notre vie , peut être amélioré, ajusté ou modifié.
A travers les bouffées de chaleur, notre corps nous signifie (au cas où on ne l’aurait pas bien compris!) que nous sommes à une étape de transition de notre vie. Il nous invite à reconsidérer nos habitudes, notre hygiène de vie.
Notre organisme subit de profonds bouleversements parfois peu compatibles avec nos modes de vie actuels.
Voilà pourquoi il suffit parfois de réajuster et de modifier son mode de vie pour parvenir à se réguler.
Les traitements ? Je vais d’abord faire sans.
Pour de nombreux médecins, améliorer (voire changer) son mode de vie est la première chose à prioriser avant de prendre éventuellement des hormones.
D’ailleurs, suivre une hormonothérapie substitutive ne peut, de toute façon, faire l’impasse de précautions dans l’hygiène de vie. C’est la condition essentielle de l’efficacité de ces traitements.
Prendre des traitements substitutifs est sûrement très efficace mais masque les réactions de mon organisme et ne me permet pas de comprendre ses besoins réels du moment.
Il existe des solutions tout à fait possibles au-delà du traitement hormonal substitutif afin de maintenir nos hormones équilibrées et notre corps en bonne santé.
Nous allons voir ce qui peut, dans notre mode de vie, atténuer voire supprimer les bouffées de chaleur.
Pour le comprendre allons faire un tour du côté de nos hormones.
Un système sous influence

Brunet
Les bouffées de chaleur correspondent à un chamboulement hormonal que nous allons devoir réguler.
Il est essentiel de comprendre que toutes les hormones de notre corps sont interconnectées. Ce qui se passe avec l’une aura un impact sur les autres, elles interagissent les unes avec les autres.
Si les niveaux d’hormones diminuent naturellement avec l’âge, des facteurs externes viennent s’ajouter à ce processus normal de vieillissement
Les stimuli suivants peuvent réduire considérablement la production d’autres hormones vitales et exercer une influence sur notre équilibre hormonal :
- Le stress et les problèmes de sommeil
- Les toxines environnementales ainsi que celles présentes dans nos aliments
- Une mauvaise alimentation, l’alcool, les carences en certains nutriments ou un problème d’intolérance alimentaire qui affectent l’état de santé des différents organes
- certaines maladies ou interventions chirurgicales (hystérectomie ou ablation des ovaires ) et certains médicaments
Nous avons donc les moyens d’agir sur nos hormones . Voyons sur lesquelles plus précisément.
Le trio hormonal gagnant 🏆
Nous savons qu’à la ménopause, les niveaux d’hormones reproductrices – comme les œstrogènes et la testostérone – diminuent et sont responsables de nombreuses modifications dans l’organisme.
Mais , ce que nous savons moins c’est, qu’à cette phase de vie , trois autres hormones jouent des rôles essentiels :
l’insuline, le cortisol et l’ocytocine.
Lorsque ce trio est présent en quantité équilibrée, toutes les autres hormones de l’organisme suivent.
Chercher à équilibrer ce trio prometteur peut contribuer à réduire voire supprimer les bouffées de chaleur. Pour cela, nous pouvons actionner plusieurs curseurs.
Mes curseurs pour moins de chaleur !
Relation entre insuline et bouffée de chaleur

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N’avez-vous jamais ressenti de sérieux coups de fringales au moment même où se déclenchait la bouffée de chaleur ?
Moi oui.
C’est d’ailleurs ce qui m’a mis la puce à l’oreille concernant la relation entre les bouffées de chaleur et la glycémie et donc, l’insuline (puisqu’elle est une hormone responsable du transport du sucre de la circulation sanguine vers les cellules, où elle peut être utilisée comme carburant).
Je vous en parle ici
Et mon intuition s’est révélée exacte !
Car en plus de modifier les niveaux d’hormones sexuelles comme les œstrogènes et la progestérone, figurez-vous que la ménopause peut diminuer la sensibilité à l’insuline.
Autrement dit, en prenant de l’âge, notre corps est moins apte à utiliser efficacement l’insuline.
Des études viennent appuyer ce constat et suggèrent que la résistance à l’insuline peut être liée à un risque plus élevé de bouffées de chaleur.
Voilà une information cruciale qui explique pourquoi j’avais ces sensations de faim intenses ! Car comme on le sait , le besoin de manger souvent est lié à une réaction insulinique suite à l’absorption d’aliments sucrés .
Autrement dit, diminuer ses sensations de faim en régulant son insuline permettrait de réduire les bouffées de chaleur !
Pour cela il faut aller voir du côté des glucides qui font augmenter cette fameuse glycémie, qui, elle-même fait varier de façon redoutable le taux d’insuline .
Bien qu’ayant une alimentation équilibrée avec une consommation raisonnable de sucres contenus , pour ce qui me concerne, essentiellement dans les fruits et les céréales (alimentation de type « paléo » pour celles qui connaissent) , il se trouve que mon organisme « ménopausé » ne gérait plus bien cette dose habituelle mais désormais encore trop élevée de glucose.
Pour améliorer les niveaux d’insuline (et donc les bouffées de chaleur) un régime pauvre en glucides et riche en graisses s’avère idéal.
Voilà pourquoi je suis passée en « mode cétogène ».
Avec la céto on a moins chaud !

internationalnews
Certaines recherches suggèrent que le régime cétogène peut améliorer la sensibilité à l’insuline pour favoriser un meilleur contrôle de la glycémie
Ce mode alimentaire permet d’équilibrer les hormones sexuelles et ainsi voir une réduction des symptômes courants de la ménopause.
J’ai testé et effectivement, dans mon cas, les effets sont flagrants.
Mes bouffées de chaleur ont tellement diminué que j’en suis devenue à être surprise à la fin de ma journée de ne plus en avoir eu alors que j’en avais quasiment toute les deux heures, y compris la nuit.
Et en plus le gras régule le thermostat !
Bien que la cause exacte des bouffées de chaleur ne soit pas connue, elles sont probablement liées à de faibles niveaux d’œstrogènes et à leur impact sur l’hypothalamus – une partie du cerveau qui régule la température corporelle.
Or, ces hormones sexuelles sont fabriquées… à partir de graisse!
Un régime riche en graisses peut donc aider à améliorer les niveaux d’œstrogènes et de testostérone et inversement, il a été démontré que le fait de suivre un régime pauvre en graisses réduit les hormones sexuelles circulantes
Par conséquent, un régime cétogène (et donc riche en graisses comme je vous l’explique ici) donne à votre corps les matières premières dont il a besoin pour maintenir les niveaux d’hormones sexuelles et donc…réguler vos bouffées de chaleur.
La cerise sur…la céto !
Les corps cétoniques, créés pendant la cétose, peuvent aider à protéger le cerveau. Ce carburant différent peut aider lui aussi à réguler la température corporelle
L’association d’aliments cétogènes exerce donc une influence considérable sur l’insuline.
Cet impact agit aussi sur le cortisol et l’ocytocine dont nous allons parler maintenant.
Grâce à ce mode alimentaire il est évident que les bouffées de chaleur s’estompent. Si elles surviennent elles sont nettement moins intenses et durent moins longtemps.
Mais il n’y a pas que l’alimentation qui peut réguler ce phénomène désagréable.
Relation entre cortisol et bouffées de chaleur
Le cortisol est l’hormone principale du stress comme je vous l’explique ici
Pendant la ménopause, la capacité de l’organisme à réguler les pics de cortisol est réduite. Le stress est donc un vrai fléau pour la production normale de nos hormones.
Faire une pause à la ménopause ?
On dit souvent que ménopause rime avec « pause ». Au début je n’étais pas d’accord avec cette idée que j’entendais comme un arrêt net de mes projets , de mes envies. Or, depuis que j’ai eu cinquante ans, loin de moi l’idée de rester à ne rien faire, bien au contraire !
Mais j’ai compris pour autant qu’il fallait que je modifie une certaine façon d’être au monde en particulier dans la gestion et l’évitement du stress.
Marquer des « pauses »serait un conseil beaucoup plus avisé et pertinent à la ménopause.
Autrement dit vivre ses rêves et ses projets oui , mais à son rythme, sans stress, sans pression et toujours avec envie et plaisir.
Et puis surtout, lever le pied au travail! Arrangez vous , tant que vous pouvez pour déléguer, aménager vos horaires, et vous mettre le moins de pression. A notre âge nous devrions travailler moins et vivre plus !
Se détendre n’est plus un petit luxe que l’on doit s’octroyer de temps en temps cela doit devenir pour nous une priorité !
Les bouffées de chaleur viennent nous le rappeler. Pour vous sentir bien , vous détendre n’est plus une option !
Recherche sérénité urgemment !

Ménopause, toi et moi on s’explique
Tous les moyens sont à mettre en œuvre et à anticiper pour se sentir moins stressé en toutes occasions.
Méditation, acupuncture, yoga, ostéopathie, relaxation, hypnose, sophrologie, réflexothérapie , sport, sont de bons moyens pour se préserver (ou au mieux gérer) du stress déclencheur ou amplificateur. Mais aussi fuir les relations énervantes, les situations et les lieux trop stressants.
Et puis rechercher un peu d’ocytocine !
Relation entre ocytocine et bouffées de chaleur

LaDepeche.fr
Se faire du bien permet d’éviter les carences de cette troisième hormone essentielle pour notre équilibre.

Institut Français du Leadership Positif
« All you need is love ! »
L’article ici , vous explique combien cette hormone de l’attachement et du lien social est cruciale pour nous les humains et encore plus pour nous les femmes.
« Il en faut peu pour être heureux !»
Se prélasser dans un sauna bien chaud, se dire des mots gentils, s’activer dans la nature sont autant d’activités de relance ocytocinergétique.
Alors on en profite ! c’est pour la bonne cause! c’est pour nos hormones !
Pour conclure :
L’ensemble de ces curseurs permettent de faire fluctuer favorablement le trio gagnant de ces hormones essentielles à considérer lorsque l’on subit les symptômes de la ménopause.
A l’instar du fonctionnement hormonal, ces curseurs sont eux aussi en inter relation.
Adopter une alimentation pauvre en glucides et riche en graisse ne suffira pas à diminuer les symptômes si, à côté de ça votre mode de vie est trop stressant ou si vous ne vous octroyez pas des moments de relaxation et de bien être.
Les symptômes de la ménopause sont multifactoriels et différemment vécus d’une femme à une autre. Envisager des réponses plurielles et complémentaires ne peut qu’augmenter les chances d’en finir avec ces fâcheux désagréments
Claire
Posted at 21:31h, 16 janvierMagnifique article Carole, merci beaucoup pour tes riches conseils!
Carole
Posted at 20:52h, 17 janvierMerci Claire ! C’est toujours très encourageant de constater que mes articles font écho. Bien à toi.