24 Déc AVEC L’AGE : OCYTOCINE, AUSSITÔT BIEN!

A partir de cinquante notre équilibre hormonal est fragile.

Cet équilibre est encore plus perturbé en cas de stress.. Pendant la ménopause le stress est particulièrement néfaste à la production normale des hormones (voir article « vos deux pires ennemis à la ménopause » )

Mise sous tension !

 

La situation actuelle liée à la pandémie  occasionne mille raisons d’être stressé. Nous nous inquiétons à propos de nos enfants (étudiants ou tout juste entrés dans la vie active, population qualifiée dans les médias de « sacrifiée »), de nos parents ( population « à risque » qu’il faut préserver), de notre argent, de notre santé, de notre travail. Nous apprenons tous les jours des nouvelles stressantes et nous rencontrons des personnes stressées.

Système hormonal mis à mal !

 

Cette situation  provoque une accumulation de préoccupations et entraine un stress chronique qui affecte notre équilibre déjà fragilisé.

Le stress chronique provoque, en effet, la sécrétion d’un excès de cortisol. Cet excès, non seulement, est responsable d’une hausse de la glycémie mais entraine avec lui une situation d’épuisement des glandes surrénales sur-sollicitées. Lorsque ces glandes ne fonctionnent pas correctement c’est tout le système hormonal qui est mis à mal. Nous n’avions pas vraiment besoin de ça à la ménopause !

Plus de carences que l’on pense !

 

L’augmentation du cortisol provoque à l’inverse une diminution d’une autre hormone dont l’importance est capitale : l’ocytocine.

Un des rôles de l’ocytocine est de rééquilibrer le système nerveux  lors d’un afflux de cortisol. C’est la qualité de l’interaction entre ces deux hormones qui rend la ménopause plus ou moins difficile à supporter.

Il est donc souhaitable  d’atténuer le stress en renforçant l’ocytocine.

Par les temps qui courent, cette hormone serait plus que bienvenue pour maintenir notre équilibre nerveux et préserver notre santé globale. Pour nous les femmes encore davantage, car nous sommes beaucoup plus dépendantes et sensibles à cette hormone que les hommes et plus encore à la ménopause.

Malheureusement nous allons voir et comprendre combien les mesures de distanciation imposées par les protocoles sanitaires nous font subir dangereusement un déficit d’ocytocine pouvant conduire à des troubles psychologiques et comportementaux.

Penchons-nous sur cette hormone particulière qu’est l’ocytocine, loin d’être anodine !

Divine ocytocine !

L’ocytocine rend câline !

Synthétisée dans l’hypothalamus – lui-même situé au cœur du cerveau –, l’ocytocine est connue comme étant l’hormone de l’amour, du bonheur et de l’attachement.

Et pour cause: chez la femme, elle est sécrétée à très haute dose au moment de l’accouchement pour réduire la douleur due au travail, puis pendant l’allaitement, facilitant la mise en place d’un lien affectif fort entre la mère et son enfant.

Des spécialistes de l’ocytocine affirment qu’au-delà de son rôle bien établi dans le lien mère enfant et dans le lien amoureux, nous nous administrons une bonne dose d’ocytocine chaque fois que nous sommes impliqués dans une interaction affectueuse avec quelqu’un qu’on aime.

L’ocytocine pour les copines !

 

Plus largement, elle est l’hormone du lien social: elle apporte confiance et bien-être chaque fois que l’on partage un moment agréable avec ses amis, ses voisins, sa famille, qu’on les embrasse, qu’on les serre dans nos bras.

L’hormone du vivre ensemble

Aristote déjà affirmait que l’Homme est un « animal social ». Il appartient aux espèces grégaires dans lesquelles chaque membre dépend partiellement des autres pour assurer sa survie et assouvir ses besoins.

Les espèces grégaires ont d’ailleurs plus de récepteurs à l’ocytocine que les espèces solitaires.

Ce sentiment d’appartenance et de bien-être se ressent lorsqu’on se sent “connecté” à notre famille et à nos amis.

 

Quand l’ocytocine décline…

 

Malheureusement, le confinement tel qu’il est appliqué empêche une large part de la population de bénéficier de ce mode naturel de régulation, pourtant plus que nécessaire aujourd’hui.

Cette privation physique, sociale voire sexuelle, nous condamne à subir un déficit extrêmement préjudiciable d’ocytocine.

Lors du premier confinement, nous avons constaté les effets dramatiques de ce déficit lié à la  mise en isolement des personnes âgées. Nous savons aussi combien les nouveaux nés ne survivent pas à un manque de contacts physiques.

Les signes de taux d’ocytocine effondrés conduisent à des troubles adaptatifs comme l’anxiété, l’angoisse, un mauvais sommeil, de la déprime ou de la dépression.

Chez les adultes, sur le long terme,  cela se traduit par des problèmes relationnels et des comportements de « recherche d’ocytocine » (relations amoureuses instables, achats compulsifs, soirées festives multiples). Un manque d’ocytocine est aussi en corrélation avec un manque d’empathie et un vide spirituel.

Par conséquent, nous avons un besoin urgent d’apporter plus d’ocytocine dans notre vie !

Déclencher l’hormone qui rend humain !

 

Ces pathologies sont souvent traitées avec un arsenal de médicaments mais qui ne font que masquer les symptômes. Avant d’envisager l’usage d’anti dépresseur, de tranquillisant ou d’hormone en pilules focalisons-nous d’abord sur des « solutions humaines ».

Il existe des moyens agréables et naturels pour produire plus d’ocytocine

La câlino-thérapie

 

Avez-vous remarqué comment vous vous sentez physiquement après avoir reçu une étreinte ou une caresse. Ne vous  sentez vous pas  plus affectueuse ? plus douce ? ou plus calme ? Ce sont les effets d’afflux d’ocytocine. C’est absolument étonnant comme une simple étreinte peut modifier votre biochimie !

S’étreindre pour ne pas s’éteindre

 

 

Les moments d’intimité et les rapports sexuels sont un bon moyen pour produire de l’ocytocine

Des petits gestes affectueux  avec vos proches ( mari, enfants) par exemple sur le canapé en regardant  un film est moyen tout simple de se sentir tout de suite apaisée.

Recevoir des massages et câliner ses enfants (même grands) augmente l’ocytocine.

 

Serrer quelqu’un dans ses bras soulage les tensions, la peur, l’anxiété lors des moments difficiles ou quand nous sommes stressés.

Vous pouvez aussi…vous étreindre vous-même !

 

 

Cela peut paraitre stupide  mais votre corps appréciera et réagira comme un bébé cajolé dans les bras de sa mère.

Lorsque vous vous sentez stressée, agacée ou insatisfaite de vous-même étreignez-vous.

Faites en une habitude, un geste simple qui transmet de l’affection, du soin, de la tendresse.

Le simple contact par le toucher stimule la libération d’ocytocine . A l’occasion de la douche ou au moment de se passer un lait sur le corps ou une crème sur le visage pensez-y et adressez-vous des messages affectueux  et réconfortants.

Vous pouvez aussi prendre soin d’un animal domestique. Les chercheurs ont observé que les interactions avec les animaux augmentent les taux d’ocytocine.

Rester en lien nous fait du bien

 

 

Les chercheurs ont constaté que le cerveau produit plus d’ocytocine au cours des interactions sociales et des liens affectifs.

Chez les peuples qui vivent plus longtemps (habitants des régions du monde appelées zones bleues), les liens communautaires sont très forts.

Au cours des interactions sociales, lorsque nous donnons et recevons, l’ocytocine augmente.

 

Cultivez vos amitiés.

 

 

Les femmes semblent prédisposées aux amitiés qui favorisent l’apaisement. Le phénomène est là encore  inhérent à l’ocytocine libérée lorsque les femmes agissent entre elles. Quel que soit la raison, les femmes ont besoin des autres femmes, nous nous guidons , nous nous consolons et nous célébrons nos victoires ensemble.

Des chercheurs ont rapporté que les femmes sécrètent de l’ocytocine lorsqu’elles sont stressées, ce qui provoque un besoin urgent d’être en lien avec les autres. Dès que ce besoin est satisfait nous produisons davantage d’ocytocine, ce qui génère une sensation de calme.

Ocytocinez-vous !

Activez votre ocytocine en prenant soin de vous.

 

En hiver, si vous n’avez pas la chance de pouvoir vous prélasser au soleil, penser au sauna ou au hammam et réchauffez-vous !

Des chercheurs ont observé que les environnements chauds et une transpiration accrue activent certaines parties de l’hypothalamus responsables de la production d’ocytocine.

 

 

Pratiquer du  sport augmente également l’ocytocine. Pour peu que vous puissiez le faire au contact d’un bout de verdure vous en augmenterez les effets.

Cultivez une posture de « stimulation d’ocytocine » :

• Méditez pour  apprécier chaque moment que vous offre la vie, et restez dans la joie au quotidien .
• Soyez indulgente avec vous-même. Faite preuve d’auto compassion c’est-à-dire soyez moins critique avec vous-même. Adoptez vis-à-vis de vous-même l’attitude que vous auriez avec une amie proche. Au lieu de la critiquer , de la juger et de la stresser davantage, vous l’écoutez avec empathie et compréhension. L’auto compassion sécrète de l’ocytocine. Adressez-vous des paroles positives affectueuses et encourageantes. C’est une pratique très efficace !

 

La diète de relance ocytocinergique

 

Il existe une réelle corrélation entre l’adoption d’une diète  faible en glucides et riche en graisses et la réduction du cortisol. Or, vous l’avez compris, lorsque le cortisol est réduit ; l’ocytocine augmente.

Ce mode alimentaire associé à un mode de vie équilibré est extrêmement efficace pour augmenter le taux d’ocytocine.

La sécrétion d’ocytocine peut aussi être rétablie et renforcée par des  vitamines et oligo éléments

Les vitamines C et D  augmentent les taux d’ocytocine.

Le magnésium y contribue également. Les récepteurs à l’ocytocine situés sur les membranes des cellules ont précisément besoin de magnésium pour fonctionner correctement.

 

Petit message final pour votre moral

 

Nous méritons de vivre en bonne santé, dans la joie et entourée d’amour.  Nous avons la possibilité de modifier et d’équilibrer la chimie de nos hormones afin de profiter pleinement de la vie et de nos proches.

Ainsi mettons tout en œuvre , malgré le contexte peu facile, pour faire de cette étape de la ménopause la période la plus enrichissante de notre vie.